PO.0.0.37294-PO.0.0.37321

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Tweevlakkige spitsen / Pointes bifaciales / Bifacial points. Lupemba valley, Kasaï, RD Congo. Lupemban. 300,000 – 25,000 (?) yrs ago. Sandstones and vein quartz. Collected during mining in or before 1938. Gift from Mr. Dropsy, 1938-1939. PO.0.0.37294-PO.0.0.37321.
Below
Tweevlakkige spitsen / Pointes bifaciales / Bifacial points. Kasaï and Kwango, RD Congo. Lupemban. 300,000 – 25,000 (?) yrs ago. Sandstones and vein quartz. Diverse circumstances, often during mining. 1929-1946. Diverse occasional gifts. PO.0.0.29791-PO.0.0.83011.
Don de la Forminière
La plupart de ces pointes – des outils de l’âge de pierre – sont enregistrées comme dons de la Société interforestière et minière du Congo, en abrégé Forminière. Cette société minière et forestière a été fondée en 1906 dans la province du Kasaï, riche en ressources, et s’est vu accorder par Léopold II une concession pour y exploiter une zone considérable. Ces objets (et de nombreux autres objets des collections archéologiques et géologiques du musée) proviennent de cette région. En tant que concessionnaire, la Forminière était considérée comme le donateur, mais dans la pratique, ce sont souvent des intermédiaires qui ont trouvé ces objets ou les ont acquis sur place par le biais d’un réseau.
Trouvailles importantes sans contexte
C’est ainsi que Maurits Bequaert, chef du service de préhistoire du musée, a effectué des fouilles au Kasaï en 1938-39 avec le soutien de la Forminière. Bon nombre des pointes de ces deux vitrines sont ensuite entrées dans notre collection. Bequaert a également reçu ou acheté des objets de villageois, de fonctionnaires coloniaux, de missionnaires et de collègues scientifiques. Les 18 pointes qui se trouvent dans le haut de la vitrine ont probablement été offertes par Ulysse Dropsy, un géologue français attaché au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris. Malheureusement, c’est tout ce que nous savons des circonstances dans lesquelles les pointes ont été acquises. Il s’agit néanmoins de découvertes scientifiques importantes : ce sont des exemples types du Lupembien – une culture de l’âge de pierre nommée d’après la vallée de Lupemba, où ces pointes ont également été trouvées.
Archéologie et industrie minière
Le développement de l’archéologie au Congo est étroitement lié à l’exploitation minière coloniale. Les géologues et ingénieurs engagés dans la prospection ou l’exploitation minière ont également fait de nombreuses découvertes archéologiques à partir de la fin du XIXe siècle. Ils avaient un œil particulier pour les outils en pierre, de préférence de “belles” pièces, reconnaissables, grandes et intactes, comme celles présentées dans ces vitrines. Cela correspondait à l’idée que l’Afrique était restée dans la préhistoire beaucoup plus longtemps que d’autres parties du monde. Les autres traces du passé, comme les objets en céramique ou en métal, n’ont guère retenu l’attention.